Moorea, l’île soeur

Sous grand-voile, génois et trinquette, cap sur Moorea

Quand on réside à Tahiti et que l’on possède un voilier, aller à Moorea est presque banal. Suivant les conditions de vent et de mer, un aller-retour dans la journée est très souvent faisable puisque dix milles à peine séparent la passe Taapuna (à Tahiti) de celle de Vaiare (à Moorea). Dix milles, comme entre le port des Minimes de La Rochelle et le port de Saint-Denis de l’île d’Oléron… sauf que, à la grande différence de cette dernière, la silhouette de Moorea se découpe à l’horizon sous la forme de fantastiques et superbes envolées montagneuses !


A l’abri derrière la barrière de corail

Au risque de faire enrager les plaisanciers naviguant en métropole… l’une des caractéristiques des lagons polynésiens est certainement la grande quantité de mouillages à la fois sauvages et très souvent déserts qu’ils offrent. Ici, le Toa Marama se repose seul et tranquille dans un lagon bleu qui n’appartient qu’à lui. Au large, en haut à gauche, la côte sud ouest de Tahiti.


Le Toa Marama est un dériveur intégral, la preuve !

Cette vue, prise à Moorea a été faite il y a quelques années à une époque où il était encore autorisé de mouiller à proximité immédiate de la plage de Temae. Elle est remarquable pour deux raisons :
Tout d’abord, elle confirme combien un dériveur intégral tel le Toa Marama – qui ne possède pas de quille mais une dérive pivotante totalement escamotable – peut s’approcher sans problème des cocotiers dans moins de deux mètres d’eau. Je suis ici debout sur le sable dans environ 1,30 mètre d’eau.
Par ailleurs, les navigateurs des eaux plus septentrionales noteront l’extraordinaire limpidité de l’eau puisque l’on aperçoit parfaitement la chaîne du mouillage qui, partant de l’étrave, se dirige en remontant vers la droite de l’image.